En lisant un journal cette après-midi,je me suis rendue compte qu'un nouveau syndrome avait fait son apparition.Et j'en parle car ce syndrome a pour nom le "
Christopher Robin Syndrome". :albino:
Assez rare,voilà ce que provoque ce syndrome : l'enfant sent ,ou croit,qu'il n'a plus d'enfance,parcequ'il a la sensation malgré lui,qu'on la lui a volée etant tout petit pour la "transferer" ailleurs.Et c'est ce que Christopher Robin a ressenti à un certain moment : que toute son enfance lui avait ete arrachée pour etre mise dans l' idealisation enfantine des livres de Winnie The Pooh.
Etrangement,on peut voir que la meme chose est arrivée à deux auteurs que j'affectionne enormement : J.M Barrie et Lewis Carroll.Et à presque la meme periode!
Barrie :amour2: rencontre Sylvia Llewellyn Davies dans les jardins de Kensington.En meme temps il fait la connaissance des cinq enfants de Sylvia et d'Arthur qui ont pour nom George,Jack,Michael,Peter et Nicolas.
Et evidemment,ces cinq petits garçons seront la base de
Peter Pan,mais principalement Michael.
Comme Christopher Robin,l'age venant,les enfants vont commencer à en vouloir à Barrie de leur avoir offert une jeunesse placée sous le signe de la fantasmagorie,et les allusions constantes à Peter Pan...parcequ'evidemment,ça n'est pas le cas.Aucun d'eux n'est vraiment Peter,pas plus que Christopher Robin qui s'eloigna petit à petit de l'image du petit garçon qui joue avec Winnie.
Mais contrairement à Christopher Robin,tous ne seront pas reconcilés avec leur passé et leurs tourments:mis à part Jack et Nicholas,le seul à avoir vecu très vieux (il etait encore en vie dans les années 80) ,ils connaitront tous des morts violentes.George se fera tuer à la guerre,Michael se noiera à 20 ans dans une rivière avec un jeune homme que l'on supposera etre son amant,et Peter se jettera sur une rame de metro.
Lewis Carrol,lui,se lie d'amitié avec la petite Alice Liddel,qui avec les histoires qu'elle invente,lui donne la trame pour
Alice au pays des merveilles.
Il va encore plus loin que Barrie: Alice
est l'heroine.Du moins le suppose-t-on.Un transfert peut etre aisement assimilable pour la toute jeune fille,ce qu'elle fera,en demandant un jour "
je fais quoi demain?" (en se placant dans l'optique litteraire).Vous imaginez qu'on serait perturbés à moins
.Et du jour au lendemain,Alice Liddel refuse de voir Carroll,faisant encore plus fort que les enfants Llewellyn Davis (qui n'ont jamais réellement pu s'eloigner de l'emprise vampirique de Barrie) ou de Christopher Robin (qui s'eloigna ,mais juste un temps).Carroll en est brisé.Elle refusera meme de le voir à son enterrement,n'acceptant d'en parler que bien plus tard après sa mort.
Voilà de mes petites pensées,j'espère que cela vous aura malgré tout interessées ou intriguées.Mais il fallait que je partage ma petite pensée speciale...
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Et si vous avez d'autres exemples,n'hesitez pas!